Le pan de bois champenois se distingue d’autres colombages comme ceux d’Alsace, de Normandie et d’ailleurs, par certains détails. Explications.
Le pan de bois champenois se distingue d’autres colombages comme ceux d’Alsace, de Normandie et d’ailleurs, par certains détails. Explications.
Les constructions à pan de bois, ou colombages (lire ci-dessous), font partie du patrimoine architectural champenois. Ces maisons et églises représentent à la fois un héritage historique, une identité régionale et un atout touristique certain. Mais qu’est-ce qui distingue les maisons à pan de bois que l’on peut observer dans l’Aube, des colombages alsaciens, normands… ? Voici quelques éléments de réponse.
Les deux diagonales champenoises
« Le pan de bois champenois est très souvent en chêne, voire en peupliers robusta. Des essences très présentes dans les forêts de la région », explique l’architecte et maître charpentier Jean-Louis Valentin, également auteur du livre Le colombage, mode d’emploi. « La structure se distingue des autres par les deux poteaux assemblés en diagonales pour tenir le poteau central. Il s’agit souvent de l’axe de symétrie de la façade ». Cet assemblage caractéristique agit sur les différentes forces et contraintes pour soutenir le toit.
Autres spécificités champenoises : la présence d’une sablière intermédiaire (poutre horizontale) située au 2/5e de la hauteur d’un étage. Les fenêtres à meneaux, et les pgnons à chevrons qui « sortent » de la façade, soutenus par des consoles (« en allours », insite Jean-Louis VALENTIN), comme on peut le voir au-dessus de l’enseigne Monoprix , rue Emile ZOLA à Troyes. Ou encore les encorbellements en saillie et les galeries en bascule, comme celle du XVIe siècle retrouvées cour du Mortier d’Or, à Troyes.